Réponse à ce jongleur des mots et de tirades sarcastiques
Ce
journaliste est surtout chroniqueur humoristique sur France Info. Sa
mauvaise foi, intervention matinale, qui décape à la fois les
buisnessmen à l'écoute de chaque info ou les mal éveillés à l'instar de
ma personne qui savent que le rire ne réveille pas certes mais vous fait
commencer de bon pied. Son dernier livre (décembre 2010 aux édition
Féret ) se nomme Petit dictionnaire absurde et impertinent de la vigne
et du vin. Découvert à la librairie gourmande, où mon légendaire rire
s'épanouissait dans les recoins, ce pamphlet caustique et bourré
d'humour suscite deux réponses amicales de ma part.
Extrait : «
Sommelier : Agent de propagande du vigneron, chargé de guider le client dans les
méandres de la carte des vins d'un restaurant......Souvent, jovial et
ventripotent, le sommelier est doté des mêmes qualités olfactives que
l'œnologue, doublé d'un sens commercial aigu. Pour rendre un sommelier
moins jovial, essayer de lui commander un vin moins cher que celui qui
vous a proposé, vous verrez bien sa réaction »
Bio :
le vin « bio » est à la mode......Le jour de la
dégustation....constatera l'air ravi, que son vin « bio » n'est pas plus
mauvais qu'un autre. Ce qui est vrai. Mais pas meilleur non plus. »
Réponse à Monsieur Gauffre
La
sommellerie entre dans le patrimoine français comme la gastronomie,
l'art. Certes comme tout être humain nous possédons des défauts et notre
noble métier la restauration est très dur. Les sacrifices sont nombreux
et ma vie privée n'est pas resplendissante. Ce que nomme monsieur
Gauffre est surtout l'ancienne génération, et le renouvellement que
j'entrevois annuellement aux repas des sommeliers m'incite à penser que
l'avenir sera tout autre. Sachez que dans le restaurant où je travaille
les méandres dans la carte des vins n'existent pas (70 références ) et
le plus important pour moi est de fidéliser le client. Mon avis,
surement partagé par certains de mes collègues sveltes et fringuant, est
de rendre heureux le client et non d'appauvrir son portefeuille.
Cher
sceptique du vin « bio » je vous conseille de déguster , un
Pontet-Canet avant 2000 et après 2003, et vous apercevrez de l'évolution
grâce à l'agriculture propre de ce vigneron. La réussite essentielle
d'un vin « bio » est la symbiose parfaite entre l'agriculture saine et
la vinification propre. Actuellement sur 2301 vignerons, environ 1800
savent rendre cette symbiose. Chaque année qui passe est une expérience
de plus. Et je suis persuadé qu'un jour, un vin « bio » à la fois dans
les vignes et dans le vin vous sublimera sans percer votre bourse.
L'humour
noir est mon pain quotidien. Au restaurant, mes verves humoristiques
égayent ma clientèle qui curieusement en rendement.
Ces deux
remarques acerbes ont pincés l'âme sensible, le passionné que je suis.
Je reprendrai généreusement l'adage de ma grand mère, vous savez celle
qui disait quand le cul va tout va. Et oui la vérité sortait aussi de la
bouche de Mémé : « Quand on connaît pas...on n'en parle pas ».
La
découverte de cet autre univers viticole symbolisé par une agriculture
et viticulture saines est facile. Il suffit de me venir au restaurant et
je vous surprendrai.