Le vin à l’export : mon signal d’alarme
Même si les chiffres de l’export du vin sont aussi élevés que EADS, nos vins sont de plus en plus concurrencés et surtout à partir de 2016 avec le droit de plantation. Les étiquettes sont trop compliquées pour les consommateurs étrangers.
Quelles sont les appellations les plus connues par les étrangers ?
- Meursault
- Chablis
- Gevrey chambertin
- Sancerre
- Pouilly fumé
- Champagne
- Bordeaux
Et ensuite…..
Progression des importations en Grande Bretagne de 1995 à 2008 *
+ 629 % Chili
+385 % autralie
+ 371 USA
Moins 4,5 % France
Que peut-on faire ?
1/ Se dire que nous (sommelier, politiques, œnologues, journalistes, cavistes, grandes instances viticoles, vignerons) avons fait beaucoup d’erreur s. La première est d’avoir suivi le critique robert parker et son goût standardisé. La seconde est de ne pas savoir reconnaître les arômes du goût du terroir dans un vin. Combien de fois, un vigneron me dit « il a le goût du terroir » alors que ses vignes sont désherbés et ses vins levurés. La troisième a été l’utilisation à outrance des produits chimiques.
2/Nos égos : Oublier que nous avons les meilleurs vins et terroirs et que nous sommes les meilleurs dégustateurs.
3/ Reconnaître les deux grandes styles de vin
4/ fédérer tous les styles de vins (conventionnel, industriel, artisanal, spirituel, buccal)
Sortons des méandres des étiquettes difficiles à lire
J’ai vu une étiquette (voir ci-contre) qui pour l’export est plus lisible.
- Le cépage
- L’année
- Le domaine
- Le pays
- Le mode de production (conventionnel, bio, biodynamique)
Mais il faut absolument mettre une contre-étiquette :
- Aop (appellation d’origine protégée) Igp (indications géographiques protégées ) vin de France
- Style du vin (buccal ou spirituel)
- La méthode de vinification (chaptalisation ou pas, levurages ou pas, acidification ou pas, soufre ou pas
- Ses composants (dose de soufre etc…)
Amoureux du terroir que je suis, l’oubli d’une contre-étiquette serait la mort de nos terroirs, et de notre identité. L’avenir du vin an France est en nos mains : manager c’est prévoir. Agissons avant qu’il ne soit trop tard.
Je conseille le livre de Christophe Juarez* (France ton vin et dans le rouge édition bourin), vins et vignoble d’aujourd’hui sur ce site et mon livre le petit dico naturel.
JC Botte Oct 2011